Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En 1838-1839, la quiétude de cette sage personne fut troublée par la rencontre de Dorlange-Sallenauve ; elle put se croire désirée de lui et eut à se défendre d’un secret penchant pour cet homme. Madame de Camps conseilla et éclaira avec beaucoup de clairvoyance madame de l’Estorade dans cette crise délicate. Beaucoup plus tard, devenue veuve, madame de l’Estorade fut sur le point de donner sa main à Sallenauve, qui devint son gendre. Elle ressemblait, comme une sœur, à Marianina de Lanty : toutes deux avaient, en effet, sans le savoir, le même père, M. de Maucombe ; mais Marianina était la fille légale de M. de Lanty (Le Député d’Arcis. — Le Comte de Sallenauve. — La Famille Beauvisage). En 1841, madame de l’Estorade disait de M. et madame Savinien de Portenduère : « C’est le plus joli bonheur que j’aie jamais vu ! » (Ursule Mirouet).

Estorade (Armand de l’), fils aîné de M. et madame de l’Estorade ; filleul de Louise de Chaulieu, successivement baronne de Macumer et madame Marie Gaston. — Né en décembre 1825, il fit ses études au collège Henri IV. D’abord lourd et méditatif, il se dégagea ensuite, fut couronné en Sorbonne, ayant obtenu le premier prix de version latine, et, en 1845, passa, avec éclat, sa thèse pour le doctorat en droit. Il n’aimait pas Sallenauve, qui, pourtant, le sauva d’une assez méchante affaire avec le repris de justice Bélisaire (Mémoires de Deux Jeunes Mariées. — Le Député d’Arcis. — La Famille Beauvisage).

Estorade (René de l’), second enfant de M. et madame de l’Estorade. Il s’annonçait, dans son enfance, comme hardi et aventureux ; il avait une volonté de fer, et sa mère était convaincue que ce serait « le plus rusé marin du monde » (Mémoires de Deux Jeunes Mariées).

Estorade (Jeanne-Athénaïs de l’), fille et troisième enfant de M. et madame de l’Estorade. — On l’appelait ordinairement « Naïs » par abréviation. Mariée, en 1847, à Charles de Sallenauve. — V. Sallenauve (madame Charles de).

Estourny (Charles d’), nom d’un jeune élégant de Paris qui vint au Havre, sous la Restauration, pour voir la mer, se fit recevoir