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un autre fou (Le Député d’Arcis. — Le Comte de Sallenauve).

Gaston (Madame Louis), Anglaise, froide et apprêtée ; femme de Louis Gaston ; mariée, sans doute, dans les Indes, où elle perdit son mari, à la suite de sinistres commerciaux. — Veuve, elle vint en France, avec deux enfants, et, sans ressources, tomba à la charge de son beau-frère, qui la visitait et la secourait secrètement. Elle habitait alors, à Paris, la rue de la Ville-l’Évêque. Les visites que lui faisait Marie Gaston furent révélées à sa belle-sœur, qui en devint jalouse, n’en connaissant pas l’objet, et madame Louis Gaston fut ainsi la cause indirecte de la mort de madame Marie Gaston. Retournée aux Indes par la suite, madame Louis Gaston revint en France après quelques années et eut encore la quasi-responsabilité d’une autre catastrophe : elle était allée voir son beau-frère, à l’asile d’Hanwel, avec ses deux enfants ; le fou, devenu furieux à cette vue, se saisit d’un des deux enfants, l’emporte sur la plate-forme d’une tour et menace de l’en précipiter ; un autre fou, voyant le danger, s’empare d’un fusil, tire, et atteint très adroitement Marie Gaston : l’enfant était sauvé (Mémoires de Deux Jeunes Mariées. — Le Comte de Sallenauve).

Gaston (Madame Marie), née Armande-Louise-Marie de Chaulieu, en 1805. — Destinée d’abord à prendre le voile, élevée au couvent des carmélites de Blois avec Renée de Maucombe, qui devint madame de l’Estorade, elle resta constamment en relations, au moins par lettres, avec cette fidèle amie, conseillère prudente et sage. Louise de Chaulieu épousa, en 1825, son professeur d’espagnol, le baron de Macumer, qu’elle perdit en 1829, et, en 1833, elle contracta une nouvelle union avec le poète Marie Gaston. Ses deux mariages furent stériles ; dans le premier, elle était adorée et croyait aimer ; dans le second, elle était aimée autant qu’elle aimait, mais sa jalousie folle, ses courses à cheval de Ville-d’Avray chez Verdier la perdirent, et elle mourut, en 1835, d’une phthisie, contractée volontairement, par désespoir, se croyant trahie. Une fois hors des Carmélites de Blois, madame Marie Gaston se déplaça successivement ainsi : on la vit tour à tour, à Paris, au faubourg Saint-Germain, où elle entrevit M. de Bonald ; à Chantepleurs, domaine bour-