Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/290

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précipita sa chute, provoqua son déshonneur. Il se cacha à plusieurs reprises sous les noms de Thoul, Thorec et Vyder, anagrammes de Hulot, Hector, d’Ervy. Les persécutions usurières de Samanon, l’influence de sa famille ne corrigèrent pas Hulot d’Ervy, qui, après la mort de sa femme, se remaria, le 1er février 1846, avec Agathe Piquetard, sa fille de cuisine et le rebut de l’office (La Cousine Bette).

Hulot d’Ervy (Baronne Hector), femme du précédent, née Adeline Fischer, dans un village des Vosges, vers 1790, remarquée pour sa beauté, fut épousée par inclination réciproque, malgré son extraction, et vécut longtemps heureuse, aimée, fêtée, adorée de son mari et vénérée par son beau-frère. — À la fin de l’Empire commencèrent peut-être ses malheurs et les infidélités d’Hector Hulot, en dépit des deux enfants issus de leur union, Victorin, Hortense. Sans ses inquiétudes maternelles, la baronne aurait pardonné la dégradation successive de son mari. L’honneur du nom, l’établissement de mademoiselle Hulot la préoccupèrent. Aucun sacrifice ne l’arrêta. Elle s’offrit inutilement à Célestin Crevel, qu’elle avait d’abord repoussé, subit l’insulte du parvenu, implora mademoiselle Josépha Mirah, détacha le baron d’Atala Judici. Adeline Hulot eut passagèrement plus clémentes les dernières années de son existence. Elle remplissait des fonctions de charité, habitait la rue Louis-le-Grand, auprès de ses enfants mariés et de leur père reconquis. L’intervention de Victorin, la mort du maréchal comte de Forzheim, de Lisbeth Fischer, de M. et madame Crevel avaient ramené une aisance et une sécurité compromises fréquemment ; mais les amours surprises d’Hector et d’Agathe Piquetard brisèrent net madame Hulot d’Ervy, affectée, depuis longtemps déjà, d’un tremblement nerveux. Elle mourut à cinquante-six ans environ (La Cousine Bette).

Hulot (Victorin), l’aîné des deux enfants des précédents. — Il épousa mademoiselle Célestine Crevel, eut des enfants de cette union ; devint, sous Louis-Philippe, l’un des premiers avocats de Paris ; fut député, avocat du contentieux de la guerre, avocat consultant de la préfecture de police et conseil de la Liste civile : Victorin Hulot se fit ainsi dix-huit mille francs de traitement. Il siégeait au Palais--