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cienne maîtresse, Stéphanie de Vandières. Le marquis d’Albon, avec l’aide de deux promeneurs, M. et madame de Granville, rappela M. de Sucy à la vie ; puis il se rendit, à sa prière, chez Stéphanie, où il apprit de l’oncle de cette malheureuse la triste histoire des amours de son ami et de madame de Vandières (Adieu).

Albrizzi (Comtesse) était, en 1820, à Venise, amie du célèbre mélomane Capraja (Massimilla Doni).

Alcindor. — « E. de B…, dit Alcindor », telle est la signature d’un rapport de police, adressé en 1840 à M. de Saint-Estève (Vautrin) sur le faux monnayeur Schirmer (La Famille Beauvisage).

Aldrigger (Jean-Baptiste, baron d’), Alsacien, né en 1764. — Banquier à Strasbourg en 1800, à l’apogée d’une fortune faite pendant la Révolution, il épousa, par ambition et par inclination, l’héritière des Adolphus, de Manheim, jeune fille adorée de toute une famille, dont elle recueillit naturellement tout l’avoir, et cela dans l’espace de dix ans. Aldrigger, « baronifié » par l’empereur, se passionna pour le grand homme qui l’avait titré, et se ruina, entre 1814 et 1815, pour avoir pris au sérieux « le soleil d’Austerlitz ». À l’époque de l’invasion, l’intègre Alsacien continua de payer à bureaux ouverts et se retira de la banque, méritant ce mot de Nucingen, son ancien premier commis : « Honnête, mais bête. » Le baron d’Aldrigger vint ensuite à Paris ; il lui restait encore un revenu de quarante-quatre mille francs, réduit à sa mort, en 1823, de plus de la moitié, par suite des dépenses et de l’insouciance de sa femme. Celle-ci resta veuve avec deux filles, Malvina et Isaure (La Maison Nucingen).

Aldrigger (Théodora-Marguerite-Wilhelmine, baronne d’), née Adolphus. — Fille du banquier Adolphus, de Manheim, très gâtée de son père et de sa mère, elle épousa, en 1800, le banquier strasbourgeois Aldrigger, qui la gâta également, comme le firent, plus tard, les deux filles qu’elle eut de son mari. C’était une femme superficielle, incapable, égoïste, coquette et jolie ; à quarante ans, elle avait conservé presque toute sa fraîcheur et pouvait encore être appelée « la petite bergère des Alpes ». Quand le baron mourut,