Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/322

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mépris manifesté incessamment pour l’espèce et le régime bourgeois ; la brosse à dents réclamée à mademoiselle Antonia Chocardelle, maîtresse quittée ; la rencontre de madame du Bruel, poursuivie, prise, négligée, marionnette souple, dont La Palférine brisa le cœur et fit étrangement la fortune. Il habitait alors, faubourg du Roule, une simple mansarde et parfois y recevait Zéphirin Marcas. La misère de ce domicile ne lui interdit jamais les fréquentations brillantes, et Josépha Mirah invita et reçut La Palférine, rue de la Ville-l’Évêque, lors de l’inauguration de son hôtel. Dans des circonstances et des conditions bizarres, le comte Rusticoli devint l’amant de Béatrix de Rochefide, peu d’années après les faits relatés, quand les Débats insérèrent de lui une nouvelle qui eut du retentissement. Nathan prépara les voies. Trailles, maître de Charles-Édouard, poussa les négociations, précipita intrigue et aventure, d’après l’assentiment de l’abbé Brossette et sur la requête de la duchesse de Grandlieu : la liaison de La Palférine avec madame de Rochefide réconciliait le ménage Calyste du Guénic. De son côté, le comte Rusticoli abandonna Béatrix et la renvoya chez son mari Arthur de Rochefide. Pendant l’hiver de 1842, La Palférine s’éprit de madame de Laginska, eut avec elle des rendez-vous, mais échoua devant la soudaine intervention de Thaddée Paz (Un Prince de la Bohème. — Un Homme d’Affaires. — La Cousine Bette. — Béatrix. — La Fausse Maîtresse).

La Peyrade (Charles-Marie-Théodose de), né aux environs d’Avignon, en 1813 ; l’un des onze enfants du plus jeune frère du policier Peyrade, chétivement établi sur un petit domaine appelé Canquoëlle. — Dangereux Méridional, blond et réfléchi, doué d’ambition, d’entregent et d’astuce, il quittait, vers 1829, le département de Vaucluse pour gagner pédestrement Paris et y chercher Peyrade, qu’il supposait riche, mais dont il ignorait la profession. Théodose débarqua ainsi par la barrière d’Enfer[1], au moment où Jacques Collin tuait l’ami de Corentin. À cette date, il pénétra dans une maison publique, où il eut, à son insu, pour maîtresse de passage, Lydie Peyrade, sa propre cousine germaine. Théodose vécut alors, pendant

  1. Supprimée depuis 1800.