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Montauran (Marquise Alphonse de), femme du précédent ; née Marie-Nathalie de Verneuil, à la Chanterie, près d’Alençon, fille naturelle de mademoiselle Blanche de Casteran, décédée abbesse de Notre-Dame de Séez, et de Victor-Amédée, duc de Verneuil, qui la reconnut et l’avantagea aux dépens de son fils légitime : un procès s’ensuivit entre le frère et la sœur. — Marie-Nathalie, recueillie alors par le maréchal duc de Lenoncourt, son tuteur, passa pour sa maîtresse, lui demanda vainement de l’épouser et fut abandonnée par lui. Elle traversa les milieux politiques ou sociaux les plus différents pendant l’époque de la Révolution. Après avoir brillé dans les fêtes de la Cour, elle eut Danton pour amant. Durant l’automne de 1799, Fouché chargea Marie de Verneuil de livrer Alphonse de Montauran ; mais la belle espionne et le chef des blancs s’aimèrent. Ils se marièrent quelques heures avant leur mort, vers la fin de cette année 1799, où jacobins et chouans combattirent sur le sol de la Bretagne. Madame de Montauran portait le costume du marquis Alphonse de Montauran, quand une balle républicaine vint la frapper (Les Chouans).

Montauran (Marquis de), frère cadet d’Alphonse de Montauran, était, en 1799, à Londres, quand il reçut une lettre du colonel Hulot chargé des dernières recommandations d’Alphonse. — Montauran s’y conforma, émigra sans porter les armes contre la France, conserva ses biens par l’intervention du même colonel Hulot et servit ensuite les Bourbons dans la gendarmerie, où il devint lui-même colonel. L’avènement de Louis-Philippe parut lui commander une retraite absolue. Sous le nom de M. Nicolas, il fut, rue Chanoinesse, l’un des Frères de la Consolation réunis chez madame de la Chanterie et sauva M. Auguste de Mergi d’une poursuite judiciaire. En 1841, on vit Montauran rue du Montparnasse : il assistait aux obsèques de Hulot aîné (Les Chouans. — L’Envers de l’Histoire contemporaine. — La Cousine Bette).

Montbauron (Marquise de), tante de Raphaël de Valentin, morte sur l’échafaud pendant la Révolution (La Peau de Chagrin).

Montcornet (Maréchal, comte de), grand-croix de la Légion d’honneur, commandeur de Saint-Louis, né en 1774, fils d’un