Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/440

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occulte de la diplomatie et de la haute politique », il habita, sous Louis-Philippe, la rue Honoré-Chevalier (Les Employés).

Portenduère (Comte Luc-Savinien de), petit-fils de l’amiral de Portenduère, né vers 1788, représenta la branche aînée des Portenduère, dont madame de Portenduère et son fils Savinien, ses cousins, représentèrent la branche cadette. — Sous la Restauration, mari d’une femme riche, père de trois enfants, député de l’Isère, il habita, suivant les saisons, le château ou l’hôtel de Portenduère situés, l’un dans le Dauphiné, l’autre à Paris, et ne secourut pas le vicomte Savinien poursuivi pour dettes (Ursule Mirouet).

Portenduère (Madame de), née Kergarouët, Bretonne, fière de sa noblesse et de sa race. — Elle épousa un capitaine de vaisseau, neveu du fameux amiral de Portenduère, « le rival des Suffren, des Kergarouët et des Simeuse » ; lui donna un fils, Savinien ; survécut à son mari ; fréquenta les Rouvre, ses voisins de campagne, car, par suite de son peu de fortune, elle habita, sous la Restauration, la petite ville de Nemours, rue des Bourgeois, où logea Denis Minoret. Les dissipations coûteuses de Savinien et la longue résistance opposée à son mariage avec Ursule Mirouet attristèrent ou, du moins, agitèrent les derniers jours de madame de Portenduère (Ursule Mirouet).

Portenduère (Vicomte Savinien de), fils de la précédente, né en 1806, cousin du comte de Portenduère descendant du célèbre amiral de ce nom, petit-neveu du vice-amiral de Kergarouët. — Il quitta, pendant la Restauration, la petite ville de Nemours et la compagnie de sa mère, pour aller vivre de la vie de Paris, où, malgré sa parenté avec les Fontaine, il aima, sans rencontrer aucune réciprocité, Émilie de Fontaine, qui fut successivement amirale de Kergarouët et marquise de Vandenesse (Le Bal de Sceaux). Savinien s’éprit aussi de Léontine de Sérizy ; fréquenta Marsay, Rastignac, Rubempré, Maxime de Trailles, Blondet, Finot ; perdit promptement une somme considérable, et, criblé de dettes, devint pensionnaire de Sainte-Pélagie ; il reçut alors Marsay, Rastignac, Rubempré, désireux de secourir sa détresse raillée par Florine, plus tard madame Raoul