Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/459

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l’intendant, dont il surprit les exactions, et, les ayant fait dénoncer au comte par sa femme, il fut choisi pour succéder à Moreau. Reibert avait marié sa fille, sans dot, au riche fermier Léger (Un Début dans la Vie).

Reybert (Madame de), née Corroy, femme du précédent, comme lui, d’origine noble et du pays Messin. — Elle avait une figure trouée en écumoire par la petite vérole, une taille plate et sèche, des yeux ardents et clairs, et se tenait aussi droite qu’un piquet ; puritaine austère, abonnée au Courrier français. Dans une visite au comte de Sérizy, où elle dévoila les exactions de Moreau, elle obtint à son mari la régie de la terre de Presles (Un Début dans la Vie).

Rhétoré (Duc Alphonse de), fils aîné du duc et de la duchesse de Chaulieu, entra dans la diplomatie et fut ambassadeur. — Pendant plusieurs années, sous la Restauration, il entretint Claudine Chaffaroux, dite Tullia, première danseuse de l’Opéra, qui épousa du Bruel, en 1824. Il connut, tant dans son monde que dans le monde galant, Lucien de Rubempré ; il le reçut, un soir, dans sa loge, à une première représentation de l’Ambigu, en 1821, et lui reprocha d’avoir mis au désespoir Châtelet et madame de Bargeton par ses railleries dans un journal ; en même temps, tout en l’appelant Chardon, il conseillait au jeune homme de se faire royaliste pour obtenir de Louis XVIII une ordonnance qui lui rendit le titre et le nom des Rubempré, ses ancêtres maternels. Le duc de Rhétoré n’aimait d’ailleurs pas Lucien de Rubempré ; à une représentation des Italiens, un peu plus tard, il médisait de lui avec désinvolture, auprès de madame de Sérizy, sérieusement éprise du poète (La Rabouilleuse. — Illusions perdues. — Splendeurs et Misères des Courtisanes. — Mémoires de Deux Jeunes Mariées). En 1835, il épousa la duchesse d’Argaïolo, née princesse Soderini, d’une beauté splendide, d’une fortune immense (Albert Savarus). En 1839, il eut un duel avec Dorlange-Sallenauve, ayant été provoqué par celui-ci, pour avoir, en sa présence et à haute voix, sans se douter que cela pût l’atteindre, fort mal parlé de Marie Gaston, second mari de sa propre sœur, Louise de Chaulieu : la scène eut lieu au théâtre de l’Opéra, en présence de M. de Ronquerolles, qui fut, avec le général de Montri-