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était un homme grand et gros, à cheveux noirs, au front très découvert, qui ne manquait pas de physionomie, mais punais. Cette infirmité le perdit : marié à la fille unique du banquier Chevrel, il dégoûta tout de suite sa femme, qui le trompa ; de son côté, il eut des maîtresses payées ; entretint un ménage en ville et fut grugé par Sarah van Gobseck, dite la belle Hollandaise, la mère d’Esther, dont il fit la connaissance vers 1815. En 1818-1819, Roguin gravement compromis par des spéculations indélicates autant que par ses dissipations, disparut de Paris, en ruinant Guillaume Grandet et César Birotteau, mesdames Descoings et Bridau (César Birotteau. — Eugénie Grandet. — La Rabouilleuse). Le notaire Roguin avait eu de sa femme légitime une fille, mariée au président du tribunal de Provins, celle qu’on appelait dans cette ville la belle madame Tiphaine (Pierrette). En 1816, il fit, pour Ginevra di Piombo, des sommations respectueuses au père de cette jeune fille, qui épousa Luigi Porta, l’ennemi de sa famille (La Vendetta).

Roguin (Madame), née Chevrel, entre les années 1770 et 1780 ; fille unique du banquier Chevrel, femme du précédent, cousine de madame Guillaume, du Chat qui pelote, et de quinze ans moins âgée qu’elle ; protégea les amours d’Augustine, fille de sa parente, avec le peintre Sommervieux ; jolie et coquette, fut longtemps la maîtresse du banquier du Tillet ; assista, avec son mari, au célèbre bal donné par César Birotteau le 17 décembre 1818. Elle avait à Nogent-sur-Marne, une maison de campagne qu’elle habitait avec son amant, après la fuite de Roguin (César Birotteau. — La Maison du Chat qui pelote. — Pierrette). En 1815, Caroline Crochard, alors brodeuse, travaillait pour madame Roguin, qui lui faisait attendre le prix de son travail (Une Double Famille). En 1834-1835, madame Roguin, âgée de plus de cinquante ans, avait encore des prétentions et dominait toujours du Tillet, marié, pourtant, à la charmante Marie-Eugénie de Granville (Une Fille d’Ève).

Roguin (Mathilde-Mélanie). — V. Tiphaine (madame).

Romette (La). — V. Paccard (Jéromette).

Ronceret (Du), président du tribunal d’Alençon, sous la Restau-