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laissés dans un appartement récemment occupé par lui chez mademoiselle Sophie Gamard (Le Curé de Tours).

Salomon (Joseph), de Tours ou des environs de Tours ; oncle et tuteur de Pauline Salomon de Villenoix, Israélite très riche ; il aimait beaucoup sa nièce et voulait la marier brillamment. Louis Lambert, fiancé à Pauline, disait : « Ce redoutable Salomon me glace ; cet homme n’est pas de notre ciel » (Louis Lambert).

Samanon fit, en louche spéculateur, à Paris, pendant les règnes de Louis XVIII, de Charles X et de Louis-Philippe, les multiples métiers d’un manieur d’argent. En 1821, Lucien de Rubempré, encore novice, pénétra dans la boutique de Samanon cumulant alors, au faubourg Poissonnière, les diverses industries de bouquiniste, marchand d’habits, brocanteur, escompteur : il y trouva certain grand homme, resté inconnu, bohème cynique, qui venait emprunter ses propres vêtements déposés en gage (Illusions perdues). Près de trois ans plus tard, Samanon fut l’homme de paille de la société Jean-Esther-Gobseck-Bidault (Gigonnet) poursuivant pour dettes Chardin des Lupeaulx (Les Employés). Après 1830, l’usurier frayait avec les Cérizet et les Claparon, lorsqu’ils entreprirent de venir à bout de Maxime de Trailles (Un Homme d’Affaires). Le même Samanon, vers 1844, eut des lettres de change d’une valeur de dix mille francs contre le baron Hulot d’Ervy, devenu le père Vyder et caché sous ce pseudonyme (La Cousine Bette).

San-Esteban (Marquise de), nom d’emprunt exotique et aristocratique, sous lequel se déguisa Jacqueline Collin lorsqu’elle franchit le seuil de la Conciergerie, dans le mois de mai 1830, afin de voir le prévenu Jacques Collin, lui-même travesti en Carlos Herrera (La Dernière Incarnation de Vautrin).

San-Réal (Don Hijos, marquis de), né vers 1735, seigneur puissant, eut l’amitié de Ferdinand VII, roi d’Espagne, épousa une fille naturelle de lord Dudley, Margarita-Euphémia Porrabéril, née d’une Espagnole, vécut, avec elle, dans Paris, en 1815 ; habita, près de Nucingen, un hôtel de la rue Saint-Lazare (Histoire des Treize : la Fille aux Yeux d’Or).