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Soudry, né en 1773, fourrier dans l’artillerie, se fit un protecteur de M. de Soulanges, alors adjudant général, en le défendant au péril de sa vie. Devenu brigadier de la gendarmerie de Soulanges (Bourgogne), Soudry, en 1815, épousa mademoiselle Cochet, ancienne femme de chambre de Sophie Laguerre. Six ans plus tard, il fut mis à la retraite, sur la demande de Montcornet, et remplacé dans sa brigade par Viallet ; mais, soutenu par l’influence dont disposait François Gaubertin, il fut nommé maire de Soulanges et devint l’ennemi redoutable des Montcornet. Comme Grégoire Rigou, le beau-père de son fils, l’ancien gendarme eut pour maîtresse, sous le toit conjugal, sa servante Jeannette, plus jeune que madame Soudry (Les Paysans).

Soudry (Madame), femme du précédent, née Cochet en 1763. — Femme de chambre de Sophie Daguerre, propriétaire des Aigues avant Montcornet, elle s’entendit avec l’intendant du domaine, François Gaubertin, pour exploiter l’ex-pensionnaire de l’Opéra. Vingt jours après l’enterrement de sa maîtresse, la Cochet épousa le brigadier Soudry, son amant, homme superbe, quoique marqué de la petite vérole. Sous Louis XVIII, madame Soudry, qui s’attachait maladroitement à copier la défunte Sophie Laguerre, trôna au milieu de la première société de Soulanges, dans son salon fréquentaient les adversaires de Montcornet (Les Paysans).

Soudry, fils naturel du brigadier de gendarmerie Soudry, légitimé lors du mariage de son père avec mademoiselle Cochet, en 1815. — Le jour où Soudry acquit officiellement une mère, il venait d’achever son droit à Paris. Il y connut le fils de Gaubertin, pendant un séjour qu’il devait d’abord prolonger pour faire son stage d’avocat et passer ensuite magistrat ; mais il regagna la Bourgogne afin d’occuper une charge d’avoué que son père paya trente mille francs. Néanmoins, abandonnant la chicane, Soudry se trouva bientôt substitut du procureur du roi dans un département bourguignon, et, vers 1817, procureur du roi sous les ordres du procureur général Bourlac, qu’il remplaça d’ailleurs en 1821, grâce à la protection de François Gaubertin. Il épousa alors mademoiselle Rigou (Les Paysans).