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un premier séjour aux bords de la Loire, elle fut saluée par cette singulière formule admirative : « Fameuse garce ! » (Les Chouans). Plus tard, madame de Staël rencontra Louis Lambert, enfant et déguenillé, plongé dans la lecture de la traduction de : Le Ciel et l’Enfer, de Swedenborg, le remarqua, le fit élever au collège de Vendôme, où il eût, comme camarade (1811), le futur ministre Jules Dufaure ; mais elle oublia son protégé, perdu plutôt que servi par cette illustre recommandation (Louis Lambert). Vers 1823, Louise de Chaulieu (madame Marie-Gaston) croyait encore vivante madame de Staël, décédée en 1817 (Mémoires de Deux Jeunes Mariées).

Stanhope (Lady Esther), nièce de Pitt, rencontrée en Syrie et dépeinte par l’auteur du Voyage en Orient (Lamartine), avait envoyé à lady Dudley un cheval arabe que celle-ci céda à Félix de Vandenesse en échange d’un Rembrandt (Le Lys dans la Vallée). Madame de Bargeton, s’ennuyant à Angoulême dans les premières années de la Restauration, portait envie à ce « bas-bleu du désert », — Le père de lady Esther, le comte Charles Stanhope, vicomte de Mahon, pair d’Angleterre, savant distingué, inventa une presse à imprimer, célèbre sous le nom de presse Stanhope, dont l’avare et routinier Jérôme-Nicolas Séchard parlait avec mépris devant son fils (Illusions perdues).

Staub, Allemand, célèbre tailleur de Paris, en 1821, fit pour Lucien de Rubempré, à crédit sans doute, des vêtements qu’il vint essayer, lui-même, au poète, à l’hôtel du Gaillard-Bois, rue de l’Échelle. Un peu plus tard encore, il habilla Lucien, amené chez lui par Coralie (Illusions perdues).

Steibelt, célèbre musicien, fut, à Nantes, pendant l’Empire, le professeur de Félicité des Touches (Béatrix).

Steinbock (Comte Wenceslas), né à Prélie (Livonie) en 1809 ; petit-neveu d’un des généraux de Charles XII. Exilé dès sa jeunesse, il vint habiter à Paris, et, par vocation autant que par misère, se fit ciseleur et sculpteur. Collaborateur de François Souchet, compatriote de Laginski, Wenceslas Steinbock travailla à la décoration de l’hôtel du Polonais, dans la rue de la Pépinière (La Fausse Maîtresse).