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lai » d’Esther van Gobseck, rue Saint-Georges. — Le duc Torlonia appartenait à la célèbre famille de Rome, si hospitalière aux étrangers, et dont l’origine est française. Le nom primitif serait Tourlogne (Splendeurs et Misères des Courtisanes).

Torpille (La), surnom d’Esther van Gobseck.

Touchard, père et fils, eurent avant les Toulouse, durant la Restauration, rue du Faubourg Saint-Denis 51, un service de voitures pour Beaumont-sur-Oise, au temps où Pierrotin, de son côté, était messager-conducteur entre Paris et l’Isle-Adam (Un Début dans la Vie).

Touches (Mademoiselle Félicité des), née à Guérande en 1791 ; parente des Grandlieu ; sans lien de famille avec les des Touches de Touraine, auxquels appartenait l’ambassadeur du Régent, plus fameux comme poète comique ; se trouva orpheline, dès 1793 : son père, major aux gardes de la porte, fut tué, sur les marches des Tuileries, le 10 août 1792, et son frère unique, jeune garde du corps, massacré aux Carmes ; sa mère, enfin, mourut de chagrin, quelques jours après cette seconde catastrophe. Confiée alors à sa tante maternelle, mademoiselle de Faucombe, religieuse de Chelles[1], elle se vit emmenée par celle-ci à Faucombe, terre considérable située près de Nantes, et bientôt après elle se trouva jetée en prison avec sa tante, accusée d’être une émissaire de Pitt et de Cobourg. Le 9 thermidor les délivra ; mais mademoiselle de Faucombe périt de frayeur, et Félicité fut remise à M. de Faucombe, archéologue à Nantes, son grand-oncle maternel et son plus proche parent. Elle s’éleva seule, « en garçon » ; elle eut à sa disposition une immense bibliothèque, qui lui permit d’acquérir, toute jeune, un grand fonds d’instruction. La vocation littéraire s’étant développée en elle, mademoiselle des Touches commença par aider son vieil oncle, écrivit même trois ouvrages qu’il crut de lui, et, en 1822, débuta par deux volumes de pièces, à la manière de Lope de Vega et de Shakspeare[2], qui produisirent une espèce de révolution artistique. Elle prit alors,

  1. Mademoiselle de Faucombe put connaître, à Chelles, mesdemoiselles de Beauséant et de Langeais.
  2. Ainsi procéda Mérimée, l’auteur du Théâtre de Clara Gazul.