Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/536

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gérante d’un cabinet de lecture situé rue Coquenard, près de la rue Pigalle, que Trailles habitait, et une certaine Hortense, protégée de lord Dudley, secondait l’habileté de Cérizet, comédien consommé (Un Homme d’Affaires. — Le Député d’Arcis). La Restauration accusait Maxime de Trailles de bonapartisme et lui reprochait une corruption débraillée ; la royauté citoyenne l’accueillit. Marsay, principalement, servit la fortune du comte ; il le forma et le chargea de délicates missions politiques qui furent merveilleusement remplies (Les Secrets de la Princesse de Cadignan). Aussi le comte de Trailles était-il très répandu : convié de Josépha Mirah, il honorait de sa présence la fête d’inauguration des appartements de la rue de la Ville-l’Évêque (La Cousine Bette). Marsay mort, il perdit de son prestige. L’influent ministre Eugène de Rastignac, devenu légèrement puritain, ne lui témoigna plus qu’une considération relative. Pourtant M. de Trailles fréquentait un des intimes de l’homme d’État, le brillant colonel Franchessini. Le gendre des Nucingen se souvenait peut-être des malheurs de madame de Restaud et il en gardait peut-être rancune à leur auteur. Néanmoins il employa Maxime de Trailles, toujours familier du salon de la marquise d’Espard, faubourg Saint-Honoré, mais quadragénaire fardé, accablé de dettes, et l’envoya préparer l’élection d’Arcis pendant le printemps de 1839. Trailles manœuvra savamment ; s’efforça de conquérir les henriquinquistes Cinq-Cygne ; appuya la candidature Philéas Beauvisage, rechercha la main de la riche héritière Cécile-Renée Beauvisage, mais échoua dans ces deux entreprises (Le Député d’Arcis). Il s’embarqua ensuite pour la Plata, afin d’y remplir des missions diplomatiques qui l’y retinrent un an. Le retour de Maxime de Trailles eut lieu à l’époque où Sallenauve, concurrent heureux de Philéas Beauvisage, alors démissionnaire, abordait l’Amérique du Sud (Le Comte de Sallenauve). M. de Trailles excellait aussi à s’entremettre dans les crises privées. M. d’Ajuda Pinto, l’abbé Brossette, madame de Grandlieu réclamèrent son concours, et, Rusticoli de la Palférine aidant, amenèrent la réconciliation des ménages Calyste du Guénic et Arthur de Rochefide (Béatrix). En mai 1841, M. de Trailles parvint enfin à épouser Cécile-Renée Beauvisage, dont la famille occupait, faubourg Saint-Germain, l’hôtel de Claire de Beauséant. Un peu plus tard, il était député ministériel, et remplaçait au Palais-Bourbon, où l’entrevoyait S.-P. Ga-