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Cadenet, en 1840, marchand de vins au rez-de-chaussée d’un hôtel garni, situé à Paris, au coin de la rue des Postes et de la rue des Poules[1], et où demeurait alors Cérizet. — Cadenet, propriétaire de la maison, était mêlé aux opérations du « banquier des pauvres » Cérizet (Les Petits Bourgeois).

Cadignan (Prince de), grand seigneur de l’ancien régime, père du duc de Maufrigneuse, beau-père du duc de Navarreins. — Ruiné par la Révolution, il avait retrouvé, au retour des Bourbons, charges et pensions ; mais il était très dépensier et mangeait tout : il avait ruiné sa femme. Il mourut fort âgé, quelque temps avant la révolution de Juillet (Les Secrets de la Princesse de Cadignan). À la fin de 1829, alors grand veneur de Charles X, le prince de Cadignan assistait, près du Havre, à une grande chasse où se trouvaient, parmi une société des plus aristocratiques, le duc d’Hérouville, organisateur de la fête, Canalis et Ernest de la Brière, tous trois prétendant à la main de Modeste Mignon, également présente (Modeste Mignon).

Cadignan (Prince et princesse de), fils et belle-fille du précédent. — V. Maufrigneuse (duc et duchesse de).

Cadine (Jenny), actrice au théâtre du Gymnase, sous Charles X et sous Louis-Philippe ; la plus espiègle des femmes, la seule rivale de Déjazet. — Née en 1814, découverte, élevée et « protégée », dès l’âge de treize ans, par le baron Hulot ; amie intime de Josépha Mirah (La Cousine Bette). Entre 1835 et 1840, entretenue par Couture, elle habitait, rue Blanche, un délicieux rez-de-chaussée avec jardin, où lui succédèrent Fabien du Ronceret et madame Schontz (Béatrix). En 1845, maîtresse de Massol, elle demeurait rue de la Victoire[2] ; à cette époque, elle parut ruiner en quelques jours Palafox Gazonal, conduit chez elle par Bixiou et Léon de Lora (Les Comédiens sans le savoir). Elle fut, vers cette époque, victime d’un vol de bijoux qu’après arrestation des voleurs lui fit rendre Saint-Estève (Vautrin), alors chef de la police de sûreté (Le Député d’Arcis).

  1. La rue des Postes est actuellement la rue Lhomond, et la rue des Poules la rue Laromiguière.
  2. Qui se terminait rue de la Chaussée-d’Antin.