Page:Commanville - Souvenirs sur Gustave Flaubert, 1895.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Croisset se présenta tout d’abord à notre esprit ; cette propriété m’avait été donnée en propre par ma grand’mère, avec le désir exprimé que son fils Gustave continuât à y vivre. Cette considération jointe à la répugnance qu’aurait éprouvée mon oncle à s’en séparer nous fit prendre la résolution de la garder ; l’isolement pesait à sa nature tendre, aussi cet arrangement de vie en commun lui convenait-il. Il passerait la majeure partie de l’année à la campagne ; et à Paris, ayant remis son appartement de la rue Murillo, il en prit un sur le même palier que le nôtre au cinquième étage d’une maison située à l’angle de la rue du Faubourg-Saint-Honoré et de l’avenue de la Reine-Hortense.

Nous voici donc ensemble comme jadis et les causeries reprennent plus abondantes, plus profondes, plus intimes