Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/197

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Entomologie.Nouvel exemple de l’existence, chez l’homme, de larves de diptères vivant parasitiquement dans de petites tumeurs cutanées.

Dans plusieurs cas, transmis à l’Académie en 1833 par MM. Roulin et Guérin, et qui ont fait le sujet d’un rapport de MM. Duméril et J. Geoffroy (depuis imprimé dans les Annales de la Société entomologique), les larves appartenaient, soit à des œstres, soit à la mouche à viande. Le cas présent communiqué par M. J. Geoffroy, a été recueilli cet été par M. Fourcault, médecin à Houdan. Il est très certainement, dit M. Geoffroy, relatif à une autre espèce de diptère, et paraît l’être à la mouche commune. Il a été offert par un enfant qui portait à la partie supérieure et antérieure de la poitrine deux petites tumeurs : M. Fourcault, ayant reconnu qu’elles étaient causées par la présence de larves parasites, chercha et réussit à extraire celles-ci encore vivantes ; et il les conserva assez long-temps pour que l’une d’elles pût achever presque entièrement ses métamorphoses.

M. Duméril croit important de déterminer si véritablement les mouches dont il est question, sont des mouches communes ; car ces insectes n’ont pas d’instrumens propres à entamer l’épiderme, encore moins la peau ; et par conséquent les larves n’ont pu former des tumeurs non ulcérées. Il en est autrement des œstres, des conops et de quelques autres diptères dont les larves sont parasites et se développent dans les animaux vivans. On a souvent vu des larves se développer dans de petites ulcérations purulentes, mais jamais sous la peau.

Physique terrestre.Puits artésien de Cangé.

Il s’était glissé des erreurs dans les premiers renseignemens communiqués à l’Académie sur le puits artésien de Cangé. La lettre suivante de M. E. Desbassayns de Richemont à M. Arago, rétablira les faits dans toute leur exactitude.

« Monsieur, dans l’avant-dernière séance de l’Académie, l’un de ses membres dont le patronage éclairé a contribué si puissamment à encourager le forage des puits artésiens en France, a donné quelques détails au sujet d’un puits qui a été foré dernièrement par M. Mulot, dans une propriété appartenant à mon père. Comme les résultats qui ont été obtenus, quelque remarquables qu’ils soient, sont encore loin de ceux qui ont été annoncés à M. Héricart de Thury, j’ai cru utile dans l’intérêt de la science de rectifier des faits dont j’ai été moi-même témoin.