charge nouvelle. Afin d’échapper, je suppose, à la tentation, l’ex-directeur de l’Observatoire royal d’Irlande, l’ex-andrew’s professeur d’astronomie de l’université n’avait pas même dans son palais la plus modeste lunette. On doit la révélation de ce fait presque incroyable, à l’indiscrétion d’une personne qui s’étant trouvée chez l’évêque de Cloyne un jour d’éclipse de lune, eut le déplaisir, faute d’instrumens, de ne pouvoir suivre la marche du phénomène qu’avec ses yeux.
Brinkley est mort à Dublin, le 13 septembre 1835. Ses restes inanimés ont été suivis avec le plus profond recueillement par toutes les personnes consacrées à l’étude que renferme la capitale de l’Irlande ; on les a déposés dans la chapelle de l’Université. Le catalogue bibliographique suivant fera, je l’espère, suffisamment apprécier l’astronome, le professeur, le géomètre. Quant à l’homme moral, pourrais-je rien dire de plus significatif que ces simples paroles d’une lettre qui m’arrive à l’instant :
« Je ne pense pas que jamais personne ait été plus universellement regretté. J’ose affirmer que Brinkley n’avait pas un seul ennemi ! » Brinkley habitait cependant cette malheureuse Irlande, foyer de tant de passions ardentes, de tant de haines implacables, de tant de cruelles misères !
Les démonstrations du théorème de Cotes données par Moivre, par Maclaurin, etc., reposaient sur les propriétés de l’hyperbole et sur l’emploi de quantités imaginaires. Brinkley, comme le titre de son mémoire l’indique, a cru devoir essayer d’arriver au même théorème en ne faisant usage que des propriétés du cercle. Sa démonstration n’occupe que quatre pages.
Le but de l’auteur est précisément celui qu’Arbogast se proposa dans