Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/540

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dissements et par cantons : on y trouve le nombre des habitants, celui des maisons, la distribution exprimée en hectares, du territoire entre les différentes cultures ou autres emplois, et le montant en principal des contributions directes. Cette analyse de l’existence communale n’a pas exigé moins de vingt-quatre colonnes ; néanmoins la disposition des tableaux est combinée avec tant d’intelligence et de clarté, qu’on a peu à craindre les erreurs de lecture, si fréquentes lorsqu’on consulte des états numériques étendus et compliqués.

M. Delacroix a généralement soin de résumer ses observations par des nombres, et de réduire en tableaux celles entre lesquelles il existe quelque liaison par l’analogie des matières qui en sont l’objet.

L’auteur de la Statistique de la Drôme a travaillé pendant plusieurs années à réunir et à discuter les données dont se compose son ouvrage. Dès 1817, il en avait publié un essai ; depuis cette époque, il n’a pas cessé de s’occuper du complétement et du perfectionnement de ce premier travail, dont la publication lui a procuré un grand nombre d’observations utiles ; il a entrepris des voyages pour vérifier sur les lieux certains faits ou pour en recueillir de nouveaux ; il est peu de communes du département qu’il n’ait visitées ; il lui a été permis de puiser aux sources authentiques, et il a soumis à une critique exacte et éclairée les documents qu’elles lui ont fournis ; il a constaté par lui-même la plupart des faits qu’il a exposés. Son ouvrage n’est point une compilation, il est le fruit de l’observation directe et immédiate ; il présente la réunion des conditions auxquelles doit satisfaire la description statistique d’un département ; il est remarquable par le choix et par l’étendue des matières, par la méthode qui a présidé à leur disposition, par l’exactitude des faits, par la clarté et la pureté du langage.

Établissement des Français dans la Régence d’Alger, par M. Genty de Bussy, conseiller-d’état, ex-intendant civil de la Régence d’Alger.

L’auteur de cette publication a été pendant quatre années le centre et le chef de l’administration civile dans la régence d’Alger. Cette position lui imposait l’obligation et lui donnait les moyens de recueillir un grand nombre de ces faits dont la connaissance est le premier besoin d’une administration intelligente et la première condition de son succès. Il a réuni dans l’ouvrage qui nous occupe l’ensemble des renseignements qu’il s’est procuré sur ce pays, où la différence des langues, les préventions