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SÉANCE DU 21 DÉCEMBRE 1925.

et l’observation présenterait à l’heure actuelle une importance capitale, et il semble, en raison de l’accroissement de la précision des observations méridiennes, qu’une telle étude pourrait donner des résultats plus concordants et plus précis que les résultats obtenus par Le Verrier et Newcomb.


ACOUSTIQUE. — Sur la propagation d’ondes aériennes produites par
des étincelles ou des amorces
. Note de M. Th. Vautier.


Au cours de nos expériences dans la conduite posée par la Ville de Lyon sur le cours Gambetta prolongé[1], nous avons étudié la propagation d’ondes sonores de longueur et de puissance très différentes ; celles qui font l’objet de cette Note ont été produites par des étincelles électriques et des amorces de pistolet non chargé de poudre ; ces ondes ne déplacent pas les franges lors de leur passage devant l’interféromètre au moyen duquel nous avons précédemment enregistré les formes d’ondes explosives : leur pression maximum est donc inférieure à 0mm,1 d’eau ; nous avons pu néanmoins déterminer avec précision, sinon leur forme, du moins leur vitesse, en enregistrant sur un cylindre tournant muni d’une pellicule photographique les instants de leurs passages donnés par les signaux optiques de microphones ou d’autres membranes élastiques munies de petits miroirs. Nous avons limité le parcours des ondes à 207m,45 en scellant dans la conduite deux plaques de tôle ; l’étincelle éclatait sur l’une d’elles. Pour rendre les vitesses obtenues à des jours différents comparables entre elles avec toute la précision que comportent la méthode et le matériel employés, il est nécessaire d’éliminer les différences dues aux variations de l’humidité et surtout de la température ; indépendamment de la fixation de la valeur moyenne de ces deux éléments d’après les indications des thermomètres et hygromètres enregistreurs, nous avons adopté le procédé suivant.

Pendant chaque journée d’expérience nous intercalions entre les inscriptions des ondes d’étincelle quelques inscriptions d’ondes d’amorce de pistolet tirées avec le pistolet non chargé de poudre ; ces ondes faibles et courtes définissent bien l’état dé la température et de l’humidité de la conduite ; nous avons constaté en effet que les vitesses d’une même journée concordent à 4cm près et même moins, donc au dix-millième près : les différences de vitesse données par la lecture de leurs tracés dépendront

  1. Comptes rendus, 179, 1924, p. 256.