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de la sphère céleste. La grandeur moyenne de ce mouvement, rapportée au temps qu’il emploie à se produire, montre, conformément aux indications de la théorie, que sous nos latitudes la trace horizontale du plan d’oscillation ne fait pas un tour entier dans les vingt-quatre heures.

» Je dois à l’obligeance de M. Arago et au zèle intelligent de notre habile constructeur, M. Froment, qui m’a si activement secondé dans l’exécution de ce travail, d’avoir pu déjà reproduire l’expérience sur une plus grande échelle. Profitant de la hauteur de la salle de la Méridienne, à l’Observatoire, j’ai pu donner au fil du pendule une longueur de 11 mètres. L’oscillation est devenue à la fois plus lente et plus étendue, en sorte qu’entre deux retours consécutifs du pendule au point de repère, on constate manifestement une déviation sensible sur la gauche.

» Je présenterai, en terminant, une dernière remarque :

» C’est que les faits observés dans les circonstances où je me suis placé concordent parfaitement avec les résultats énoncés par Poisson, dans un Mémoire très-remarquable lu devant l’Académie, le lundi 13 novembre 1837. Dans ce Mémoire, Poisson, traitant du mouvement des projectiles dans l’air, en ayant égard au mouvement diurne de la terre, trouve par le calcul que, sous nos latitudes, les projectiles lancés vers un point quelconque de l’horizon éprouvent une déviation qui a lieu constamment vers la droite de l’observateur placé au point de départ et tourné vers la trajectoire. Il m’a semblé que la masse du pendule peut être assimilée à un projectile qui dévie vers la droite quand il s’éloigne de l’observateur, et qui nécessairement dévie en sens inverse, en retournant vers son point de départ ; ce qui conduit au déplacement progressif du plan moyen d’oscillation et en indique le sens. Toutefois le pendule présente l’avantage d’accumuler les effets et de les faire passer du domaine de la théorie dans celui de l’observation. »


physique du globe.Sur la mesure des plus grandes profondeurs de la mer et sur leur température. Nouvel hydrobaromètre ; par M. H. Walferdin.
(Commissaires, MM. Arago, Pouillet, Regnault.)

« Des expériences rigoureuse et souvent répétées[1] ont prouvé :

» D’une part, que le moyen le plus sûr de garantir des effets de la pres-

  1. Notamment, pour les thermomètres à minima, par MM. Bravais, Martins et Lottin, dans l’expérience du Nord ; et, pour mes thermomètres à maxima, par M. Arago et moi, dans les observations que nous avons faites au puits de Grenelle avant le jaillissement de la nappe souterraine.