Page:Conan - Angéline de Montbrun, 1919.djvu/112

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Pour moi, j’ai bien envie d’aller regarder quelqu’un qui se promène sur la galerie. Ce pas si régulier, si ferme, me rend toujours un peu nerveuse. Ma chère, It can’t be helped, je le crains.

Et faut-il dire que celui-là serait un maître ? Mais n’importe. J’aime mieux lui obéir que de commander aux autres. Voilà — et je lui suis reconnaissante de vouloir m’arracher à ces puérilités, à ces futilités, que les hommes d’ordinaire font noblement semblant de nous abandonner, tout en s’en réservant une si belle part.

À bientôt !

Mina.

(Maurice Darville à Angéline de Montbrun)


Mon amie,

Je suis encore tout souffrant, tout brisé, de cet effort terrible qu’il m’a fallu pour m’arracher d’auprès de vous. Une fois dans la voiture j’éclatai en sanglots, et maintenant encore, par moment, je suis faible comme un enfant.