inexprimable. Il me semblait que ces voix si tendres et si pures me disaient : Dieu est bon. Espère en lui.
J’ai pleuré, mais ces larmes n’étaient pas amères, et depuis cette heure, je sens en moi-même un apaisement très doux.
Ô mon Dieu, vous ne me laisserez pas seule avec ma douleur, vous qui avez dit : « Je suis près des cœurs troublés. »
Ma tante est partie, et franchement…
La compagnie de cette femme faible n’est pas du tout ce qu’il me faut. Elle est bonne, infatigable dans ses soins ; mais sa pitié m’énerve et m’irrite. Il y a dans sa compassion quelque chose qui me fait si douloureusement sentir le malheur d’avoir perdu ma beauté !
Les joies du cœur ne sont plus pour moi, mais je voudrais l’intimité d’une âme forte, qui m’aidât à acquérir la plus grande, la plus difficile des sciences : celle de savoir souffrir.