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JEANNE LE BER

rateur, elle se levait chaque nuit, et à genoux dans sa chambre, lui prodiguait les paroles de tendresse et de flamme.

Le rêve de cette jeune fille, c’était de vivre à côté du tabernacle, jour et nuit prosternée aux pieds du Maître adoré. Et ce rêve allait se réaliser.


* * *


Contre toute attente, mais à l’admiration de Ville-Marie et du pays tout entier, Marguerite Bourgeoys venait de rebâtir la maison de la Congrégation réduite en cendres quelques années auparavant.

Mlle Le Ber, qui vénérait la sainte fondatrice, lui offrit de faire construire une chapelle contiguë à la maison, pourvu que derrière l’autel, on lui ménageât une petite cellule où elle pût vivre et mourir.

Jamais encore les Sœurs n’avaient eu le bonheur de posséder le Saint-Sacrement.

La proposition fut donc accueillie avec