Page:Conan - La Sève immortelle, 1925.djvu/31

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— Ce jour-là, les miliciens furent autant acclamés que les régiments venus de France, continua Jean, fixant son ceinturon. Si vous saviez comme ce souvenir m’est resté vif.

— Les acclamations, les transports de la multitude, les sourires et l’admiration des belles dames, ce doit être bien enivrant quand on a vingt ans.

— Je croyais avoir au front un petit rayon de gloire, dit Jean, rieur.

— Qui sait si vous ne l’avez pas encore ?… Qui sait si Mademoiselle d’Autrée ne le verra point.

— Ne vous moquez pas de moi. Je suis prêt, fit Jean, jetant un dernier regard à son miroir.

— Vous êtes prêt ?… Allons, dit le docteur qui avait voulu le conduire dans sa voiture.

Les deux hommes échangèrent quelques