Page:Conan - La Sève immortelle, 1925.djvu/61

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— L’an prochain !… murmura-t-elle, avec accablement.

— Ça vous semble bien loin ? Soyez tranquille : le temps a l’aile légère. Puis, vous n’ignorez pas que le général Murray est bienveillant. Vous n’avez à craindre ni exactions ni ennuis, dit-il, se levant.

— Mais, c’est si dur, pour le colonel, de vivre sous le drapeau anglais !

— En France, rien ne vous manquerait.

— Et la vie leur serait si bonne, si agréable, répliqua Madame d’Autrée, qui songeait aux siens… Que l’hiver va leur sembler long… qu’il va leur être rude !…

— Madame, il faut si peu de chose pour faire accepter chaque jour. Quand le froid viendra, vous aurez les beaux feux du foyer, la douce chaleur. Puis, il vous restera bien quelques amis qui viendront causer.