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M. Vagemmes

Il y a du vrai dans cette malice un peu cruelle.

Le patriotisme pour les politiques n’est plus guère qu’un cheval de bataille et une ritournelle de convenance ; mais on a l’esprit de parti avec ses aveuglements et ses étroitesses, avec ses puérilités et ses férocités. Ajoutez-y la rage de parvenir, de jouir, de briller, et toutes les bassesses qui s’en suivent.

Mme Dermant

C’est le mal du temps. Et chez nous, après tout, monsieur, il n’est encore qu’à la surface.

M. Vagemmes

Madame, nous avons déjà des plaies bien profondes, et qui iront vite se creusant et s’enflammant, si l’on n’y porte remède.

Mme Dermant

Il y a des plaies qu’on rend mortelles en les touchant, savez-vous cela ?