plusieurs années que comme un moment.
§. 13. Concluons que nous ne pouvons tenir aucun compte du plus grand nombre de nos perceptions ; non qu’elles aient été sans conscience, mais parce qu’elles sont oubliées un instant après. Il n’y en a donc point dont l’ame ne prenne connoissance. Ainsi la perception & la conscience ne sont qu’une même opération sous deux noms. En tant qu’on ne la considère que comme une impression dans l’ame, on peut lui conserver celui de perception : en tant qu’elle avertit l’ame de sa présence, on peut lui donner celui de conscience. C’est en ce sens que j’emploierai désormais ces deux mots.
§. 14. les choses attirent notre attention par le côté par où elles ont le plus de rapport avec notre tempérament, nos passions & notre état. Ce sont ces rapports qui font qu’elles nous affectent avec plus de force, & que nous en avons une conscience plus vive. D’où il