Page:Condillac - Essai sur l’origine des connaissances humaines, Mortier, 1746, tome 2.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

aussi extraordinaires, j’ai trouvé qu’ils avoient suivi en cela leur naturel, & cherché à contenter leur superstition. Les Grecs étoient les hommes du monde les plus superstitieux & les plus portés à la danse & à la musique, & l’éducation fortifioit cette inclination naturelle.

Je doute fort que ce raisonnement, dit l’Abbé du Bos, excusât le goût des Athéniens, supposé que la musique & la danse, dont il est parlé dans les Auteurs anciens, comme d’agrémens absolument nécessaires, dans la représentation des Tragédies, eussent été une danse & une musique pareilles à notre danse & à notre musique, mais, comme nous l’avons déjà vu, cette musique n’étoit qu’une simple déclamation, & cette danse, comme nous le verrons, n’étoit qu’un geste étudié & assujetti. »

Ces deux explications me paroissent également fausses. Dacier se représente la manière de prononcer