Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/50

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par une raison contraire, on apportera moins de vin.

Dans ce marché, la proportion entre le blé et le vin ne sera donc pas la même que dans le précédent. Il y aura beaucoup de blé et peu de vin ; et comme la grande quantité fera baisser le prix de l’un, la petite quantité fera hausser le prix de l’autre.

Les prix varieront par conséquent de marché en marché.

Sans doute ce seroit un avantage pour la peuplade que les denrées eussent toujours un prix déterminé et fixe : car les échanges se feroient sans discussion, promptement et sans perte. Mais cela n’est pas possible, puisqu’il ne peut pas y avoir toujours la même proportion entre les denrées, soit qu’on les considère dans les magasins où les propriétaires les conservent, soit qu’on les considère dans les marchés où on les apporte.

Si les variations sont peu considérables,