Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/115

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a eues, & qu’elle n’a plus.

Mais ce qui me paroît plus probable,c’eſt que ſi l’habitude, où elle eſt de juger, que ce qui lui eſt arrivé, peut lui arriver encore, renferme l’idée du poſſible ; il eſt bien difficile qu’elle ait occaſion de former des jugemens, où nous puiſſions retrouver l’idée que nous avons de l’impoſſible. Il faudroit pour cela qu’elle s’occupât de ce qu’elle n’a point encore éprouvé ; mais il eſt bien plus naturel qu’elle ſoit toute entiere à ce qu’elle éprouve.

Elle a l’idée d’une durée paſſée. Du diſcernement qui ſe fait en elle des odeurs, naît une idée de ſucceſſion : car