Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/144

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d’où naiſſent nos premiers beſoins, & nos premiers deſirs. Nos recherches, pour les ſatiſfaire, font acquérir d’autres idées, qui produiſent encore de nouveaux deſirs. L’étonnement, qui contribue à nous faire ſentir vivement tout ce qui nous arrive d’extraordinaire, augmente de tems en tems l’activité de nos facultés ; & il ſe forme une chaîne, dont les anneaux ſont tour à tour idées & deſirs ; & qu’il ſuffit de ſuivre, pour découvrir le progrès de toutes les connoiſſances de l’homme. On peut appliquer aux autres ſens ce qui vient d’être dit ſur l’odorat. Preſque tout ce que j’ai dit ſur les facultés de l’ame, en