Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/176

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qui l’éprouve, & qui le limite ? Mais en conſidérant les propriétés du toucher, on eût reconnu qu’il eſt capable de découvrir cet eſpace, & d’apprendre aux autres ſens à rapporter leurs Senſations aux corps qui y ſont répandus. Dès-lors les perſonnes mêmes, que le préjugé éloignoit davantage de cette vérité, euſſent commencé à former au moins quelque doute. On ſeroit tombé d’accord qu’avec l’odorat, ou le goût, on ne ſe ſeroit cru qu’odeur, ou ſaveur. L’ouie eût ſouffert un peu plus de difficulté, par l’habitude où nous ſommes