Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/248

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prouvera que le mouvement peut ſeul lui procurer tous les plaiſirs, dont elle eſt capable. à manier les objets. Elle aimera ſur-tout les corps, qui ne l’offenſent point : elle ſera fort ſenſible au poli & à la douceur de leur ſurface : & elle ſe plaira à y trouver au beſoin de la fraîcheur ou de la chaleur.

Tantôt les objets lui feront plus de plaiſir, à proportion qu’elle les maniera plus facilement : tels ſont ceux qui par leur grandeur & leur figure s’accommoderont mieux à l’étendue & à la forme de ſa main. D’autres fois ils lui plairont par l’étonnement où elle ſera de