Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/253

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d’être, comme il arrivoit avec les autres ſens, l’entraîne continuellement tout autour d’elle.

Quel en eſt l’objet. Par conſéquent ſon amour, ſa haine, ſa volonté, ſon eſpérance, ſa crainte n’ont plus ſes propres manieres d’être pour ſeul objet : ce ſont les choſes palpables qu’elle aime, qu’elle hait, qu’elle eſpere, qu’elle craint, qu’elle veut. Elle n’eſt donc pas bornée à n’aimer qu’elle : mais ſon amour pour les corps, eſt un effet de celui qu’elle a pour elle-même : elle n’a d’autre deſſein en les aimant, que la recherche du plaiſir, ou la fuite de la douleur ; &