Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/258

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mouvoir, auſſi-tôt qu’elle ceſſe de les trouver agréables.

Lorſque par ce moyen elle a découvert un certain eſpace, & qu’elle a éprouvé un certain nombre de Senſations, elle ſe rappele au moins confuſément tout ce dont elle a joui. Se ſouvenant d’un côté qu’elle le doit à ſes mouvemens, ſentant de l’autre que ſes mouvemens ſont à ſa diſpoſition ; elle deſire de parcourir encore cet eſpace, & de ſe procurer les mêmes Senſations, qu’elle a appris à connoître. Elle ne ſe meut donc plus pour le ſeul plaiſir de ſe mouvoir.

Mais comme elle ne paſſe pas