Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/263

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de découvrir ce qui eſt au-deſſus d’elle, & elle ſe trouve comme par haſard, ſur ſes pieds. Elle chancele, elle marche, en s’appuyant ſur tout ce qui eſt propre à la ſoutenir ; elle tombe, ſe heurte, & reſſent de la douleur. Elle n’oſe plus ſe ſoulever, elle n’oſe preſque plus changer de place : la crainte de la douleur balance l’eſpérance du plaiſir. Si cependant elle n’a point encore été bleſſée par les corps ſur leſquels elle a porté la main, elle continuera d’étendre les bras ſans défiance : mais à la premiere piquure, cette confiance l’abandonnera, &