Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/266

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de tems en tems de quelque défiance de ſes mouvemens. Elle ne ſera donc plus dans le cas de demeurer pour toujours immobile : ſi elle craint un changement de ſituation, elle le deſire, toutes les fois qu’il peut la ſoulager, & elle obéit tour à tour à ces deux ſentimens.

De-là naîtra une ſorte d’induſtrie, c’eſt-à-dire l’art de régler ſes mouvemens avec précaution, & de faire uſage des objets, qu’elle découvrira pouvoir ſervir à prévenir les accidens auxquels elle eſt expoſée. Le même haſard, qui lui fera ſaiſir un bâton, lui apprendra