Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/274

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chez le commun des hommes. L’éducation l’étouffe ſouvent en nous, par le peu de ſoin qu’on prend à la ſatiſfaire ; & dans l’âge où nous ſommes abandonnés à nous-mêmes, la multitude des beſoins la contraint, & ne nous permet pas de ſuivre tous les goûts qu’elle nous inſpireroit. Mais dans la Statue je ne vois rien qui ne tende à l’augmenter. Les ſentimens agréables qu’elle éprouve ſouvent, & les ſentimens déſagréables auxquels elle eſt quelquefois expoſée, doivent