Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/341

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Mais la jouiſſance, par le toucher, peut ſe réunir à celle qui ſe fait par l’imagination ; & ce ſera alors pour la Statue, les plus grands plaiſirs, dont elle puiſſe avoir connoiſſance. Lorſqu’elle touche un objet, rien n’empêche que l’imagination ne le lui repréſente quelquefois avec des qualités agréables qu’il n’a pas, & ne faſſe diſparoître celles par où il pourroit lui déplaire. Il ſuffira pour cela d’un deſir vif d’y rencontrer les unes, & de n’y pas trouver les autres. Excès où l’imagination fait tomber la Statue. L’imagination ne peut lui offrir tant d’attraits de la part des objets, qu’elle ne lui faſſe ſouvent