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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 12.djvu/229

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SUR LA NÉCESSITÉ
DE L’UNION
ENTRE LES CITOYENS.

Si nous demeurons unis, nous sommes sûrs de triompher de nos ennemis. On ne subjugue point une nation de vingt-six millions d’hommes qui veut rester souveraine et libre. Nous n’avons donc à craindre que nos divisions : et je ne vois qu’un moyen de les éviter, c’est que tous les citoyens se réunissent à la Convention nationale ; c’est que, s’adressant à elle avec confiance, ils la fassent dépositaire et juge de tous leurs soupçons contre les fonctionnaires publics, contre les individus.

On peut être assuré d’avance qu’elle ne placera point dans la constitution de chef héréditaire et inviolable du pouvoir exécutif, que cette institution si dangereuse ne menacera plus notre liberté. On peut être également certain, et qu’elle n’établira entre ses citoyens aucune distinction fondée sur la richesse ou sur la quotité de l’impôt, est qu’elle soumettra à l’acceptation libre et immédiate du peuple français, réuni dans ses assemblées primaires, la