bord, ces mouvements tumultueux entravent l’action des pouvoirs légitimes dans un moment où une défense que le nombre et la puissance de nos ennemis rendent difficile par elle-même, exigerait que ces pouvoirs pussent déployer librement toute leur activité. Ces mouvements effrayent tous les hommes amis de la tranquillité et de la paix, et les forcent à s’isoler, à chercher leur sûreté dans l’inaction. Enfin les violences, suite trop malheureuse de ces mouvements, nuisent à notre cause auprès des nations étrangères. Quelques-unes balancent entre nous et nos ennemis ; nous pourrions diminuer la force des puissances qui se sont déclarées, en répandant parmi ceux qu’elles nomment leurs sujets, des principes révolutionnaires.
Mais pouvons-nous espérer quelque succès, si les désordres qui ont accompagné cette seconde révolution se prolongent encore ? Les autres peuples, avant d’en commencer une, ne calculeront-ils pas ce que celle-ci nous a coûté ? Les reproches auxquels nous nous exposons ne refroidiront-ils pas le zèle, ne diminueront-ils pas l’autorité de nos partisans ; ne nous deviendra-t-il pas bien plus difficile de soulever en notre faveur la masse de l’option publique ? Mais, après s’être prémunis contre ces défiances que l’on sème entre eux, les citoyens des départements doivent aussi ne pas céder trop facilement à celles qu’on voudrait exciter entre eux et les habitants de Paris. Je n’ignore pas la conduite très-criminelle de quelques-uns des commissaires actuels de la commune de Paris ; je sais qu’ils ont pu même