ces mêmes questions dans plusieurs écrits imprimés, soit avant, soit depuis la Révolution. Mais je me crois encore bien éloigné d’avoir atteint le terme.
On ne peut faire, en ce genre, des pas utiles, si l’on n’appuie l’analyse métaphysique, les observations morales, les résultats de l’expérience, sur le calcul des combinaisons et la théorie mathématique des probabilités. Toute autre méthode ne conduirait qu’à des conséquences incertaines et vagues. La possibilité pratique, même de telle ou telle méthode, ne peut être admise ou rejetée avec quelque assurance, si on ne se livre point à l’examen des moyens artificiels, en quelque sorte, de simplifier, d’abréger les opérations.
Ni l’étendue de ce journal, ni sa nature, ne me permettent d’y insérer mon travail en entier, et je me bornerai à en donner un extrait.
La théorie générale des élections, la comparaison des résultats de cette théorie avec le but qu’on doit se proposer, et les obstacles qu’il faut vaincre, enfin l’application des principes à la pratique, telle est la division de cet ouvrage.
Pour un homme qui choisirait seul, mais qui voudrait s’astreindre à une marche régulière, une élection est le résultat d’une suite de jugements sur tous les candidats, comparés deux à deux. Les candidats sont, pour lui, ceux qu’il juge dignes de la place, et entre lesquels il doit fixer son choix.