aux monnaies métalliques, a des causes particulières, dont quelques-unes peuvent être attaquées ; et cet objet devient d’autant plus important, que l’état de guerre nous obligerait à une dépense considérable en argent. D’ailleurs, cette différence fût-elle absolument produite par des causes étrangères et à la masse des papiers en circulation, et aux motifs réels de la confiance, elle serait toujours un mal, parce qu’elle serait un moyen d’appeler la défiance, d’exciter des inquiétudes. Enfin, cette même différence, influant sur le prix des denrées et des matières premières qu’on pourrait tirer de l’étranger, influe, par une conséquence nécessaire, sur leur prix général et sur celui de presque toutes les autres.
La masse des billets excède les besoins de la circulation : cela est prouvé et par la rareté extrême de l’argent, et par l’augmentation des prix. Existe-t-il de la défiance ? Il serait difficile de le nier. Ce n’est pas, à la vérité, de cette défiance du moment présent, qui anéantit, en quelque sorte, tout effet public qu’elle a frappé, mais de cette défiance qui se porte sur un temps plus éloigné, qui n’avilit pas un papier, mais qui, en augmentant l’empressement de l’employer avec quelque profit, en fait nécessairement baisser la valeur.
Quelle est la cause de ces deux maux ? C’est que l’Assemblée constituante n’a pas assez calculé ses opérations. Lorsqu’elle créa les assignats, elle devait se dire : « Us auront non-seulement pour hypothèque, mais pour moyen d’extinction, la vente de telle masse de biens nationaux ; donc il faut régler l’émission