pour les besoins extraordinaires, au lieu de la prodiguer, de rester maîtres des opérations, et non de les abandonner au hasard. Ainsi, quelque opinion que l’on embrasse sur les bornes des émissions de papier-monnaie, il est également évident et qu’on doit toujours se conserver la faculté d’en poser les bornes, de les resserrer ou de les étendre, et qu’il n’est pas moins nécessaire de conserver aux assignats leur caractère distinctif, c’est-à-dire l’assurance qu’ils s’éteindront graduellement par la vente des biens nationaux ; d’où résulte et la nécessité d’employer tous les moyens de réduire la masse des assignats, et celle de consacrer spécialement à leur extinction une partie déterminée des domaines de la nation.
Je passe maintenant à l’examen des moyens de diminuer la disproportion entre l’argent et les assignats, ou d’en rendre les inconvénients moins sensibles. Je proposerais d’abord l’établissement de payement par registre.
Cet usage est établi à la banque d’Angleterre pour les parties non échues de la dette publique ; en Hollande, pour les sommes déposées à la banque. Le propriétaire d’une valeur quelconque se fait écrire pour cette valeur ; s’il en veut transporter une partie à un autre, on écrit sur le même registre qu’il a retiré cette somme pour l’inscrire sous le nom de celui à qui elle est transportée. On aurait le droit de redemander à volonté les valeurs que l’on aurait déposées.
À Londres, les feuilles formées chaque jour sont