Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/241

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avant cette époque ; d’ailleurs, on disposerait l’instruction de manière qu’il fût compatible avec l’assiduité aux écoles, et elle ne peut que rendre les apprentis plus intelligents et plus appliqués.

Les deux autres degrés d’instruction durant aussi chacun le même nombre d’années conduiraient naturellement les enfants à l’âge de vingt et un ans, terme marqué en France pour l’inscription civique, et qui, vu l’état actuel des lumières, deviendra bientôt, suivant toute apparence, l’époque commune de la majorité dans tous les pays.

Distribution des élèves.

S’il n’y avait qu’une école dans le même lieu, les élèves seraient partagés en quatre classes, et il suffirait que chacune reçût une leçon par jour.

La moitié de la leçon serait donnée par le maître, et l’autre moitié par un élève des premières classes, chargé de cette fonction.

De très faibles appointements suffiraient pour ce répétiteur, qu’on propose de prendre parmi les élèves de la classe la plus avancée, et non parmi ceux qui ont déjà terminé cette partie de leurs études. En effet, ceux-ci, dont on ne pourrait exiger beaucoup de lumières, formeraient bientôt un second ordre de maîtres qui auraient la prétention de succéder à celui qu’ils suppléent, et ils y parviendraient à force de complaisances et d’intrigues.

Ainsi, deux salles voisines, sans se communiquer, suffiraient à chaque école ; et le maître passant facilement