Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/412

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Je n’ai point ici séparé la médecine de la chirurgie. Une maxime vulgaire veut que celle-ci soit bien moins incertaine. La chirurgie a, sans doute, une marche certaine, si on ne veut parler que de la méthode d’opérer ; et celle de la médecine est également sûre, si on ne parle que de la composition des remèdes et de leur action immédiate. Mais si on veut parler du succès et de la suite des opérations, alors on y trouve la même incertitude que dans la médecine sur l’effet des remèdes intérieurs.


Instruction pour l’art des constructions.


L’art des constructions doit former une branche importante de l’instruction publique, parce qu’il importe à la sûreté, à la prospérité du peuple qu’il soit exercé par des hommes éclairés, parce qu’une grande partie de ceux qui le cultivent devant être employés pour le service commun par des hommes qui les choisissent, non pour eux-mêmes, mais pour autrui, c’est un devoir de la puissance publique de rendre ce choix moins incertain, en préparant, par une instruction dirigée en son nom, les artistes sur lesquels il doit s’arrêter. Il suffirait d’un établissement dans chaque département, et de trois professions, l’un pour le dessin, un second pour les connaissances théoriques, un troisième pour celles qui tiennent plus immédiatement à la pratique. Une instruction plus complète serait ouverte dans la capitale, ou même dans quelques grandes villes.

Il faudrait, pour le premier degré d’instruction,