Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 9.djvu/446

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loisir, et qui, moins occupés de leurs besoins le sont plus de leur vanité ou de leur ambition, une partie considérable des Propriétaires des biens de campagne, réside même dans les villes. Il faut donc pour rétablir l’égalité autant qu’il est possible, composer des communautés d’un certain nombre de villages. Je voudrais que les villes depuis 6000 habitants, jusqu’à 20,000 mille environ formassent une unité politique, à laquelle correspondraient des Communautés de campagne au moins de 4000 mille habitants ; les villes plus petites seraient réunies avec quelques villages, mais de manière que le nombre des habitants de ceux-ci équivalût au moins à celui des habitants de la ville. Une ville de 20,000 mille habitants serait, dans cette hypothèse, entourée de cinq ou six Communautés de campagne de 4000 ou 5000 habitants chacune, qui pouvant s’entendre aisément offriraient bientôt un pouvoir égal à celui de la ville.

2o . Une très grande ville ne peut avoir aucune proportion avec ces premières Communautés de campagne, il faudrait donc qu’elle seule formât un arrondissement, un District, auquel répondrait un autre District composé d’un nombre suffisant de petites Villes ou Communautés de campagne.

3o . Enfin les Villes du premier ordre sont presque des Provinces, elles seraient trop puissantes, relativement aux Districts voisins, et il faut ou qu’elles soient attachées à une grande Province, ou qu’elles en forment une à part.

Je proposerais de préférer le premier parti. Si les Districts qui touchent l’enceinte de la Ville réunis