Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 9.djvu/449

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exclus de quelques avantages. En Angleterre, où les Villes commerçantes et riches ont du crédit ou de la puissance, rien n’est plus rare que les Écrivain qui osent combattre les préjugés de ces villes ; on en compte à peine un ou deux sur des milliers d’Auteurs politiques. La raison en est simple, il n’existe aucune réunion entre les habitants des Comtés. Ceux qui défendent leurs intérêts, restent donc sans appui. La nécessité d’un grand revenu territorial pour y être élu concentre de plus les élections des Membres du Parlement, c’est-à-dire, des seuls places qui dépendent des Comtés entre un petit nombre de Propriétaires ; en sorte que l’Écrivain qui aurait le plus éloquemment, le plus fortement plaidé la cause des habitants des campagnes, en serait puni par l’exclusion absolue de toute autre place que celle de Professeur tout au plus. Si en France on n’offre pas un moyen de réunion aux Campagnes, nous serons exposés à voir les principes généreux de la liberté de Commerce, du respect pour le libre usage de toute espèce de propriété, n’avoir plus de défenseurs, et une politique étroite et fausse en prendre la place.

Outre ces avantages généraux, la réunion de plusieurs villages en une seule communauté en présente plusieurs de différents genres.

1°. Les arrangements pour le remboursement et pour la conversion des droits féodaux deviendraient plus faciles.

2°. Les accidents, comme la grêle, les incendies, les inondations, etc. affecteraient plus rarement une communauté entière, et on pourrait faire les réu-