Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/134

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nons que Philippe de Champaigne fit à l’Académie plusieurs discours : « un sur le tableau du Titien, représentant le corps du Sauveur qu’on porte au tombeau, un sur la Rébecca de M. Poussin, un sur l’effet des ombres, un sur l’Enfant Jésus du Titien, un contre les copistes des manières, et un sur l’Enlèvement de Déjanire du Guide[1]. » Or, à part la conférence sur la Rébecca et la conférence sur le Moïse de Poussin (qui fut relue le 5 décembre 1682, puis le 6 février 1694, et donna aux académiciens l’occasion de discuter « s’il est permis de mêler l’allégorie avec l’histoire[2] »), nous possédons tous les discours dont parle Guillet, et nous les avons tous publiés dans cet ouvrage, exception faite de celui qui fut prononcé en 1667 (sur la Mise au tombeau du Titien) et que Félibien a imprimé. Nous avons même retrouvé le manuscrit d’un discours sur la sainte Famille de Raphaël, prononcé le 2 mars 1669, auquel les procès-verbaux ne font allusion qu’en 1681. Nous l’avons joint aux autres, et c’est pourquoi il nous semble que nous possédons à peu près tout ce qu’a écrit Philippe de Champaigne.

La seconde indication de Guillet concerne Jean-Baptiste de Champaigne : « Il composa, dit-il, plusieurs discours qu’il lut à l’Académie : un sur l’Arche d’alliance, de M. Poussin ; un sur Ruth qui

  1. Mémoires sur la vie. I, i, p. 244.
  2. Procès-verbaux.